Cheveux blond blonde

Chevelure blonde

Ces teintes s’exhibent sans toujours le vouloir, spectaculaires ou discrètes, selon la personnalité de celui ou celle qui les arborent.

Toutes sont aussi très nuancées et plus ou moins brillantes, qu’elles soient naturelles ou patinées par la main d’un professionnel.

Les meilleurs coloristes autrefois prénommés seulement « coiffeurs » auront cette fameuse dextérité dans le maniement des pinceaux, qui apportera l’illusion sur le patrimoine génétique d’une personne.

La blondeur héritée des gènes n’est pas offerte à tout le monde, mais peut se négocier depuis des siècles grâce à des produits miracles dont les qualités n’ont fait qu’augmenter.

Difficile de détecter aujourd’hui un faux blond, un peu comme si la personne semblait être née pour l’être, tant cela lui sied, alors qu’elle a modifié chimiquement sa couleur. Car être blond a toujours fait rêver. D’ailleurs l’on dit toujours : ces chères têtes blondes et non pas ces chères têtes brunes.

Il semble que tout ce qui soit blond, soit le garant d’une certaine innocence ou candeur, oubliée depuis longtemps par les bruns qui possèdent fort heureusement d’autres attributs. Un enfant blond, des boucles blondes, une belle blonde, blonde comme les blés et bien d’autres encore phrases lambda qui entretiennent la légende de ces casques d’or.

Depuis que le monde est monde, la blondeur promène son succès et son aura sans jamais défaillir.

Les romains fascinés par la blondeur exquise des peuples du nord n’hésitaient pas à s’enduire le cuir chevelu de cendre de bois de hêtre pour leur ressembler et les éclaircir. Tout ceci bien avant que les hommes ne se retournent systématiquement dans la rue au passage de la féminité incarnée par une blonde sculpturale (ou pas).

La blondeur est associée à une certaine idée de la perfection et de la réussite, au cheveu coiffé impeccablement, au caractère froid, côtoyant parfois la rigidité, faisant même l’objet de moquerie de la part des humoristes, comme en témoignent les sketchs hilarants et stigmatisant du « blond » de Gad Elmaleh.

Quoi qu’il en soit, depuis Aphrodite, première déesse blonde, Ève, l’originelle, Marilyn l’explosive, de muses en starlettes, l’érotisme latent des blondes reste une source inépuisable d’inspiration pour les arts et le quotidien.